Keyvan Khosravi, le porte-parole du Conseil suprême de la Sécurité nationale iranien (SNSC), a lancé cet avertissement ce samedi 25 mars après que des responsables américains ont accusé l’Iran d’être impliqué dans des attaques contre des bases américaines illégales sur le sol syrien.
Selon la chaîne d'information iranienne en langue arabe al-Alam, plus de 20 roquettes auraient été tirées samedi contre deux bases illégales appartenant aux forces d'occupation américaines déployées dans l'est de la Syrie.
La chaîne de télévision a précisé que les cibles étaient des avant-postes américains basés près du champ pétrolifère d'al-Omar et du champ gazier de Koniko dans la province syrienne de Deir ez-Zor.
Les attaques sont intervenues en réponse à une frappe menée par les forces américaines contre une installation dans le nord-est de la Syrie, à la suite d'une attaque de drone jeudi qui a tué un entrepreneur américain et blessé six autres Américains.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a prétendu que, sous la direction du président Biden, il avait ordonné des « frappes aériennes de précision... dans l'est de la Syrie contre des installations utilisées par des groupes affiliés au Corps des gardiens de la Révolution islamique d'Iran (CGRI) ».
Khosravi a déclaré que les États-Unis tentaient de porter des accusations contre l'Iran en poursuivant une politique de jeu du blâme et en éludant, dans une fuite en avant, les conséquences de son occupation illégale d'une partie du territoire syrien. Ce responsable de la sécurité a ajouté que de tels récits et arguments avancés par les Etats-Unis ne tiennent pas debout du tout.
« Washington ne peut pas attribuer la confrontation naturelle et légale des pays qu’il occupe avec les forces militaires américaines, à d'autres pays, en faisant recours à la création des crises artificielles et en mentant », a souligné le responsable de la sécurité iranienne.
Il a déclaré que l'Iran avait subi des coûts énormes dans la lutte contre le terrorisme et dans l'établissement d'une sécurité durable en Syrie, ajoutant que Téhéran « s'oppose et contrecarre toute action qui met en péril la stabilité de ce pays ».
Le porte-parole du SNSC a déclaré que les États-Unis avaient joué un rôle dans la création et le soutien du groupe terroriste Daech en tant que moyen par procuration pour donner suite à leurs objectifs politiques intéressés en Syrie et en Irak.
« Au cours des deux derniers jours, des hélicoptères américains ont effectué plusieurs sorties dans le but de semer l'instabilité en Syrie et ont transféré des terroristes de Daech sur le territoire de ce pays », a déclaré Khosravi, soulignant que les États-Unis devaient être tenus responsables de ces agissements.
L'Iran maintient une mission de conseil militaire en Syrie à la demande de Damas dans le but d'aider le pays arabe déchiré par la guerre à se débarrasser des terroristes et des groupes armés soutenus par l'étranger, qui y sèment toujours la terreur et l’insécurité et qui se battent contre le gouvernement syrien démocratiquement élu depuis 2011.
En 2017, l'assistance consultative de l'Iran a aidé la Syrie à vaincre le groupe terroriste de Daech.
Le lieutenant-général Qassem Soleimani, qui a été tué lors d'une frappe aérienne américaine près de l'aéroport international de Bagdad en janvier 2020, a joué un rôle clé dans la défaite du groupe terroriste Takfiri.
Israël est un partisan clé des groupes terroristes opérant sur le sol syrien et cible systématiquement les positions des conseillers militaires de l'Iran ainsi que celles de l'armée syrienne et des groupes de résistance qui combattent les terroristes.
Epaulés par leur mercenaire, les forces américaines basées en Syrie se livrent à un pillage du pétrole, du gaz et du blé.
Selon l’agence syrienne Sana, les soldats américains, installés au Nord-Est syrien, transportent du pétrole à bord de camions-citernes.
Les Etats-Unis ont également adopté « la loi César » (Caesar Syrian Civilian Protection Act), en juin 2020, contre la Syrie dont l’objectif serait d’affamer et d’humilier le peuple syrien.
Cette « loi » porte des sanctions contre la Syrie et le gouvernement démocratiquement élu de Bachar Al Assad. Toutes les personnes, entités ou entreprises qui apportent une aide financière à Damas tombent sous le coup de cette loi, adoptée à l’époque de Donald Trump. La Banque centrale de Syrie est considérée par les Américains comme « un établissement de blanchiment d’argent ».
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